Dominique Manotti

Dominique Manotti

Née à Paris en 1942, Dominique Manotti y vit toujours.

Historienne de formation et de métier (des années d’enseignement de l’histoire économique contemporaine à l’université). L’Histoire comme méthode de pensée et de travail : Lectures, rencontres, réflexions. Puis choix d’un sujet d’étude, formulation d’hypothèses. Puis recherches, accumulation de faits, d’indices, de traces, critique des hypothèses de départ, imagination de ce qu’ont été la vie et la mort des hommes sur les traces desquels on travaille. Puis construction d’une machine rationnelle ramassant tous les éléments de connaissance accumulés et écriture. Une méthode parfaitement transposable à l’écriture de romans policiers ou noirs.

Militante, dès l’adolescence, d’abord à la fin de la guerre d’Algérie pour l’indépendance de l’Algérie, puis dans les années 60 et 70, dans différents mouvements et syndicats, dans une tonalité qu’on pourrait dire marxiste et syndicaliste révolutionnaire.

Romancière, sur le tard, et pas par vocation, plutôt par désespoir. L’arrivée de Mitterrand au pouvoir sonne, d’une certaine façon, comme le glas des espoirs de transformation radicale de la société. Alors, le roman noir apparaît comme la forme la plus appropriée pour raconter ce que fut l’expérience de sa génération.

Depuis son premier roman Sombre Sentier paru en 1995, Dominique Manotti n’a cessé d’écrire et d’accumuler les prix les plus prestigieux : Prix mystère de la critique pour Nos fantastiques années fric et Lorraine connection, prix 813 pour Lorraine Connection et Bien connu des services de police, Prix international dagger (anglais) pour Lorraine connection etc …

Cette année, Dominique Manotti nous fait l’honneur et le grand plaisir d’être la marraine du festival

 

Bibliographie:

  • Sombre Sentier, Seuil/Policiers, (1995) 
  • A nos chevaux ! , Rivages/Thriller, (1997)
  • Kop, Rivages/Thriller, (1998)
  • Nos fantastiques années fric, Rivages/Thriller, (2001). 
  • Le corps noir, Seuil, (2004).
  • Lorraine Connection, Rivages/Thriller, (2006). 
  • Bien connu des services de police, Série Noire, (2010). 
  • L’Honorable Société, Série Noire, (2011) écrit à quatre mains avec DOA. 
  • L’Evasion, Série Noire, (2013).
  • Le Rêve de Madoff, Editions Allia,  (2013).
  • Or Noir, Série Noire, (2015) 
  • Racket, Les arènes/Equinox (2018)
  • Marseille 83, Les arènes/Equinox (2020)

 

Revue de presse:

Bien connu des services de police:
« Dominique Manotti ne montre d’empathie pour personne, elle raconte sans dénoncer, construisant une histoire fondée sur le mensonge policier et ministériel. Les influences de la romancière sont claires : George Pelecanos pour le sens des intrigues, James Ellroy pour le mariage entre réalité et fiction. Elle écrit à hauteur d’homme, aime parler du contemporain, du coin de la rue, des squats insalubres, mais aussi des salons où le pouvoir manipule le chaos. Court, sec, concentré, Bien connu des services de police est un roman guerrier.».
Christine Ferniot. Télérama.

L’honorable société :
« Deux auteurs de polar se sont réunis pour écrire un implacable roman de politique-fiction. Campagne présidentielle, barbouzes, piratage d’ordinateur, politiciens véreux, sur fond de nucléaire et d’ambition phénoménale : tout est en place pour un récit rythmé et intelligent. L’écriture comportementaliste ne s’attarde jamais. Ici, tout est cohérent, efficace et tendu. Il n’y a donc pas que les Américains pour écrire dans le registre du réalisme noir, polyphonique et galopant.»
Christine Ferniot. Télérama.

« Comme son héros, Manotti travaille « à l’ancienne ». Phrases courtes, ultra-descriptives, fil rouge politique… Les livres de cette agrégée d’histoire, colauréate du Grand Prix de littérature policière en 2011 pour L’Honorable Société (avec DOA, « Série noire »), s’inscrivent dans l’héritage du néopolar français. Notamment des romans de Didier Daeninckx (Meurtres pour mémoire, Gallimard, 1983), qui ont contribué à faire connaître les ratonnades d’octobre 1961 à Paris, et ceux de Frédéric H. Fajardie (1947-2008) pour la description d’une police raciste et corrompue. Une veine devenue rare, que l’on prend plaisir à retrouver. »
Abel Mestre. Le Monde.

 

Web:

Le site de l’autrice